- Donner l’impression que vous êtes là parce qu’on vous le demande. Laissez plutôt un mannequin et un magnéto. Et passez votre chemin. Sinon, de l’ardeur, de la conviction, mouillez un peu votre chemise. L’auditoire transpirera avec vous.
- Empiler les idées comme des livres sur des étagères, le tout à base de « ensuite » « mais encore » et « pour finir ». Là encore, une fiche Bristol fera l’affaire. Les oreilles sont habituées à entendre des histoires : Que ce soit à la machine à café, quelques notes de musique, une pub, tout est histoire. Rien d’étonnant. L’histoire est la structure de transmission du savoir. Qu’il s’agisse de présenter un projet, une nouvelle organisation, un plan de bataille en situation de crise, il y aura toujours un début, une cause, des acteurs, des rebondissements et un dénouement. Et un protagoniste : vous. Ecoutez, et constatez par vous-même : Tout orateur est bon narrateur.
- Accumuler un vocabulaire abstrait, conceptuel, qui ne parle qu’à une petite moitié du cerveau du public. La logique, la rigueur scientifique oui, mais musclée par des images. Sinon votre discours risque d’être aussi assommant qu’un somnifère.
- Ne pas s’entraîner et s’en remettre à son karma. Bafouilles, et temps morts garantis. Le cerveau n’aime pas être surpris quand vous lui demandez d’emprunter des chemins à haute voix. Pour improviser, mieux vaut connaître son sujet. Et pratiquer jusqu’à une aisance confirmée. Le nec plus ultra : quelques formules bien senties et bien placées.
- Faire un support façon Petit Robert. Vous n’oublierez rien mais c’est l’auditoire qui s’empressera de le faire. Prenez de la hauteur ! Choisissez le bon angle, et visez la bonne formule, compacte et précise. Avec des slids aérés, c’est votre message qui prendra du poids.
Carole Genillon